La spéléologie : l'adrénaline à l'aveugle

Nicolas MATHEVET, accompagne souvent des touristes à la découverte des grottes du Vercors.

Pour en savoir plus sur la spéléologie nous sommes allez à sa rencontre.

Depuis combien de temps pratiquez vous la spéléologie ?

"Je pratique la spéléologie depuis 15 ans."

 

Quelles étaient les méthodes de découverte des grottes et pouvez vous nous parlez de l'évolution de ces méthodes ?

"L'évolution des méthodes de découvertes des grottes a pris du temps. Au 20ème siècle, Edouard-Alfred MARTEL est descendu dans les grottes avec des échelles à corde de chanvre. A l'époque, il a commencé à faire des explorations assez profondes. Suite à cela, l'alpinisme s'est vraiment développé et il y a eu des cordes beaucoup plus fines, des échelles avec des câbles. Le matériel s'est perfectionné. Grâce à l'alpinisme, on peut maintenant descendre à plus de 1600m de profondeur."

Les installations humaines, dans les grottes, afin de sécuriser les visites, sont-elles dégradantes pour les roches et la faune ?

"Oui toujours. Si on rentrait et qu'on était tout nu, il n'y aurait pas de pollution. Après voilà, il y a un choix à faire puis, c'est à nous de faire attention et de minimiser notre impact. Mais oui, c'est dégradant."

 

La résonance des grottes ne posent-elles pas de problème à la faune ?

"Bien sûr, ça peut, notamment dans les grottes qui sont habitées. Certaines sont, par exemple utilisées par les chauves souris qui sont sensibles au bruit et à la chaleur. Ça peut aussi être un problème par rapport au concrétionnement. On a des concrétions comme des stalactites qui sont très fines et très longues et à cause du bruit il peut y avoir des dégradations."

 Pour conclure, nous pouvons dire que la spéléologie est avant tout un sport et un loisirs mais qu'il faut faire attention à nombre de facteurs pour respecter la faune et les roches.

 

Des espèces animales sauvages vivaient-elles dans cette grotte avant que les humains ne se l'approprient ?

"Oui. Il y a des espèces que l'on dit reliques, comme le protée, qui est un lézard assez étonnant. Il a des branchies et des poumons et n'a plus l'usage de la vue. Il y a d'autres animaux qui se sont adaptésou qui sont nés dans la grotte et qui ont disparu par manque de reproduction, par accidents naturels ou qui ont fuit les humains."

 

Quel type d'espèces avez -vous déjà croisé en exploration ?

"Pas grand chose personnellement : j'ai beaucoup croisé des insectes, des sauterelles et des moustiques."

 

Romain Bellaton

Mai 2016